samedi 12 décembre 2009

Un skate-parc permanent intégré dans le paysage

Une démarche à lire absolument, on en veut plus souvent. Bravo!!!


Un skate-parc à Royan ? Il y en a déjà un, diront les observateurs. Il reste que la structure, obsolète, ne donne plus satisfaction. Et reste une source de nuisances sonores pour les riverains de la Tache Verte. Yannick Pavon, colistier (non élu) de Didier Quentin, président de Royan Hip-Hop, s'était fixé comme objectif de monter une structure pérenne dans la station balnéaire. Il touche au but.

Contact a été pris avec la société Constructo, qui a présenté son travail en deux temps. Une première fois devant la communauté des skateurs. Une seconde devant les élus référents, le député-maire Didier Quentin et son adjoint à la jeunesse et aux sports, Jean-Michel Denis. Un site a été retenu, près du lycée Cordouan.

Pourquoi Constructo ? « Ils sont à l'origine des plus beaux parcs français, commente Yannick Pavon. Ce sont des architectes spécialisés, qui pratiquent eux-mêmes la discipline. Les sites conçus par leurs soins ont un pouvoir d'attractivité énorme. Certains jeunes vont jusqu'à Couéron, à côté de Nantes, pour y accéder. »

Un lieu pour les jeunes

Le responsable associatif entend apporter une réelle plus-value à un tel dispositif. « Il n'y a pas de skate-parc de cette qualité en Charente-Maritime. Le plus souvent, au moment d'investir, les communes optent pour du modulaire à peu de coût. Ces structures vieillissent très mal et sont à l'origine de beaucoup de nuisances. Constructo conçoit des structures permanences complètement intégrées dans l'environnement. »

Constructo appuie de fait sur sa spécificité. « Nous réalisons des structures permanentes en béton, explique Stéphane Flandrin, l'un des deux fondateurs de la société. Ce sont des pièces urbaines intégrées. Nous souhaitons qu'elles ne soient pas seulement un équipement sportif mais un lieu social pour les jeunes. Nous avons présenté nos réalisations précédentes et fait des propositions. »

La réaction des adeptes du skate - toutes générations confondues - est positive, même si le doute persiste. « Ils ne souhaitent plus se contenter de belles paroles », sourit Yannick Pavon. La réaction des élus s'est cependant montrée à la hauteur de ses espérances. « Ils sont enthousiasmés. Didier Quentin souhaite aller au bout de ce projet. Il souhaite faire jouer à plein la réserve parlementaire pour contribuer à le financer. » La réaction de Jean-Michel Denis se veut cependant plus mesurée. « Ce projet existe, confirme-t-il. La société Constructo nous a donné des indications. Nous savons à quoi nous attendre en termes de coûts. Le dossier doit ensuite être monté. »

Inclus dans le site

La structure envisagée se développerait ainsi sur 650 à 700 m2, « mi-street, mi-courbe », pour un budget oscillant en 100 000 ? et 150 000 ?. « C'est un projet séduisant, explique Jean-Michel Denis. Dans la mesure où nous souhaitons une structure pérenne. Je souhaite par ailleurs qu'il y ait une association support pour gérer le lieu. » Un lieu qui se trouverait en synergie avec l'ensemble des structures voisines : écoles de musique et d'arts plastiques, lycée Cordouan, terrains de foot, espace squash, centre de loisirs...

« Plusieurs possibilités d'implantation avaient été étudiées, souligne Stéphane Flandrin. Sur la Tache Verte, site historique proche du centre-ville se posaient des questions liées à l'urbanisme, mais aussi à un conflit d'usage et aux nuisances sonores. Les jardins de la mer posaient également d'évidents problèmes de conflit d'usage. Le site retenu est accessible, idéal. Il permet en outre d'utiliser la topographie en incluant le site dans la pente par paliers. Un peu comme nous l'avons fait à Annecy. Il vaut mieux une structure plus petite et ramassée, mais fonctionnelle... »

Auteur : Philippe Belhache
p.belhache@sudouest.com

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