Ils le savent : le skate-park de la place Napoléon va disparaître. Pour éviter que les erreurs du passé se reproduisent, les skateurs font parler leur expérience auprès de la mairie.
Le skate-park condamné
Au tout début, les skateurs de la place Napoléon ont cru que leur skate-park serait intégré à la rénovation de la place. Avant de comprendre, au fil des mois, que « ce n'était clairement pas une priorité ».
Plutôt que d'abandonner, Aurélien Goëneau et quatre autres membres d'Urban Connexion (1) ont délaissé la rue, leur terrain de jeu favori, pour plusieurs réunions de travail et de longues heures de recherches. D'où est sorti un dossier documenté pour expliquer à la mairie ce qu'était un « vrai » skate-park.
Trop d'erreurs
Ces vingt dernières années, les « experts » skaters se sont heurtés à trop de déceptions. « Il y a eu beaucoup d'aberrations dans ce dossier. On n'a plus envie de ça. » Le constat est sans appel. Pourtant, au départ, La Roche-sur-Yon faisait figure de pionnière : « Le skate-park de La Généraudière, créé en 1977, est parmi les plus anciens 'bowl' en béton de France et était, à l'époque, un exemple à suivre. » C'est après que les choses se sont compliquées.
Dans les différents endroits de la ville où des modules ont été installés, les problèmes ont suivi : rampe en métal qui chauffe à plus de 100° l'été, modules déplacés au pied-de-biche rendus inutilisables, prises d'élan à angle droit ou encore le site de La Généraudière devenu inadapté aux pratiques actuelles. Les bonnes intentions se sont souvent transformées en gamelles, à en croire l'association.
De bons exemples ailleurs
Sans surenchère, les skaters expliquent leur besoin. Et ce qu'implique le sport urbain aujourd'hui. Par exemple, le skate-park de la place Nap'se résume à 80 m2. Les normes de sécurité en exigent « 250 ». Un peu d'ombre, un point d'eau pour se désaltérer, des toilettes pour les journées de compétition : voilà ce que contient leur cahier des charges. Pour lui donner plus de poids et tenter d'« inspirer » la mairie, ils se sont renseignés sur ce qui se faisait ailleurs : Lévignac, Balma, Couëron, Nîmes, Millau, Bayonne, Saubion... Un véritable tour de France avec des bons exemples qui ont coûté entre 30 000 € et 150 000 €.
L'heure de l'attente
De quoi convaincre les élus ? Ils l'espèrent, après avoir présenté leur dossier. Si Pierre Regnault, le maire, a assuré au conseil municipal qu'un autre endroit leur serait trouvé, aucun lieu concret n'a été annoncé. « On sait que ça va être très long, peut être qu'on bosse pour les générations suivantes », imagine même Aurélien Goëneau.
Sauf que sans vrai skate-park, le mobilier urbain pourrait être la première victime de la future rénovation de la place Napoléon. La rue, et tout ce qu'elle contient, reste un terrain de jeu idéal pour les adeptes de skate, de BMX ou de roller quand rien n'existe par ailleurs. Les pistes de réflexion sont ouvertes.
Marylise KERJOUAN
Le skate-park condamné
Au tout début, les skateurs de la place Napoléon ont cru que leur skate-park serait intégré à la rénovation de la place. Avant de comprendre, au fil des mois, que « ce n'était clairement pas une priorité ».
Plutôt que d'abandonner, Aurélien Goëneau et quatre autres membres d'Urban Connexion (1) ont délaissé la rue, leur terrain de jeu favori, pour plusieurs réunions de travail et de longues heures de recherches. D'où est sorti un dossier documenté pour expliquer à la mairie ce qu'était un « vrai » skate-park.
Trop d'erreurs
Ces vingt dernières années, les « experts » skaters se sont heurtés à trop de déceptions. « Il y a eu beaucoup d'aberrations dans ce dossier. On n'a plus envie de ça. » Le constat est sans appel. Pourtant, au départ, La Roche-sur-Yon faisait figure de pionnière : « Le skate-park de La Généraudière, créé en 1977, est parmi les plus anciens 'bowl' en béton de France et était, à l'époque, un exemple à suivre. » C'est après que les choses se sont compliquées.
Dans les différents endroits de la ville où des modules ont été installés, les problèmes ont suivi : rampe en métal qui chauffe à plus de 100° l'été, modules déplacés au pied-de-biche rendus inutilisables, prises d'élan à angle droit ou encore le site de La Généraudière devenu inadapté aux pratiques actuelles. Les bonnes intentions se sont souvent transformées en gamelles, à en croire l'association.
De bons exemples ailleurs
Sans surenchère, les skaters expliquent leur besoin. Et ce qu'implique le sport urbain aujourd'hui. Par exemple, le skate-park de la place Nap'se résume à 80 m2. Les normes de sécurité en exigent « 250 ». Un peu d'ombre, un point d'eau pour se désaltérer, des toilettes pour les journées de compétition : voilà ce que contient leur cahier des charges. Pour lui donner plus de poids et tenter d'« inspirer » la mairie, ils se sont renseignés sur ce qui se faisait ailleurs : Lévignac, Balma, Couëron, Nîmes, Millau, Bayonne, Saubion... Un véritable tour de France avec des bons exemples qui ont coûté entre 30 000 € et 150 000 €.
L'heure de l'attente
De quoi convaincre les élus ? Ils l'espèrent, après avoir présenté leur dossier. Si Pierre Regnault, le maire, a assuré au conseil municipal qu'un autre endroit leur serait trouvé, aucun lieu concret n'a été annoncé. « On sait que ça va être très long, peut être qu'on bosse pour les générations suivantes », imagine même Aurélien Goëneau.
Sauf que sans vrai skate-park, le mobilier urbain pourrait être la première victime de la future rénovation de la place Napoléon. La rue, et tout ce qu'elle contient, reste un terrain de jeu idéal pour les adeptes de skate, de BMX ou de roller quand rien n'existe par ailleurs. Les pistes de réflexion sont ouvertes.
Marylise KERJOUAN
Ce que nous en pensons:
La Roche sur Yon a tout pour réussir, le bowl est tout à fait utilisable. La preuve, une grande réunion de skateur a eu lieu en juillet ( http://frenchossj.blogspot.com/ )
allez lire les publications dans Thrasher magazine, Libération. Le site de la généraudière est juste sous exploité méconnu et subi le manque de structure en France en terme de bowl et pool. Donc effectivement les jeunes n'ont pas la culture de la courbe et ne veulent que des streetparks. Mettez un bon streetpark là bas et c'est 100 skateurs le Samedi qui débarqueront et le bowl reprendra vie.
D'ailleurs les Sables d'Olonnes l'ont bien compris puisqu'ils auront en Janvier 2011 un bowl béton en fin de remblais à l'école de Surf.
5 commentaires:
merci de relever les information sur nos petits soucis!
Nous utilisons le bowl de la géné régulièrement (1 training sur 2) mais la génération actuelle est vraiment friande de street park et les chutes à la géné en ont découragé plus d'un!Il n'empêche que l'ossj fait un tour par chez nous! pour de bonnes sessions et les bmx se font bien plaisir aussi!
Non monsieur "chacal" pas du tout d'accord, le béton du park de la géné est rugeux, usé, plus lisse du tout,(normal il a + de 30ans), ce qui abîme fortement les planches , roule mal et le rend très très dangeureux, surtout quand on tombe dessus, pas du tout agréable à skater en somme...
il faut vraiment jamais avoir touché une planche de skate pour dire que la géné c'est top et qu'il faut juste un street park pour le compléter, n'importe quoi, regarde les parks en béton récent en france et ailleurs, il n'y a plus rein qui ressemble à la géné, c'est bizare non, si c'est si bien que cela...
je suis la premier à vouloir faire de la courbe, mais sur du béton lisse, neuf quoi.
En plus refaire encore une fois la géné va coûter aussi cher si ce n'est plus, que d'avoir un autre street park en centre ville avec un peu de courbe intégrée dedans...
Je propose une réunoin avec les skaters et la mairie pour en parler.
D'autre part le bowl béton des sables ne va pas être aussi bien que sur le papier, vu qu'ils ont revu le budget à la baisse...
Mais en fait c'est juste un prétexte pour interdire (se débarasser du skate en centre ville des sables), ils veulent faire quelque chose mais pas mettre ce qu'il faut vraiment pour avoir un park digne de ce nom..
Le moins cher possible pour résoudre le problème du skate en centre ville...
Dommage pour les skaters, c'est toujours les mêmes qui sont pénalisés...
@jno: Si pour toi le skate ne comprend pas le fait de se faire mal, de skater des choses imparfaites lisse, il faut peut être songer à changer de pratique, faire du curling ou un truc du genre. C'est vachement moins risqué ;) ;).
Le bowl de la Géné, je le connais bien, ça fait 20 ans que j'y vais....il n'est pas abordable par tous et tout le monde effectivement, mais pourquoi les quarantenaires de la FOSSJ ont tout déchiré en Juilet si ce n'est pas ridable. Crois moi à 40 ans tu réfléchis avant de te lancer sur des spots rads, après tu dois gérer les lendemains: Le boulot. Donc si c'était risqué, les mecs ne se lanceraient pas.
Pour les Sables, le bowl servira à canaliser la masse de riders qui squattent le remblais en posant!! Tant mieux!!! en plus il sera génial, on a vu des plans sur fessebouc. Franchement ça sera le meilleur endroit où rouler en Vendée pour un bail.
En fait vous dites la même chose donc moins de gaz les gars!! on se bat tous pour la même cause:les pratiques urbaines!
Les sables ont des moyens que la roche n'a pas(du moins pour ça)dommage pour nous.
salut c'est sandy skateur de 34 ans, qui pratique sur le spot place depuis sa création, et sur la place du théatre avant. Je pratiquais aussi sur les sables d'olonnes, donc je pense pouvoir dire que je connais le pb qu'a tjrs représenté la pratique du skate en milieu urbain dans ces 2 villes. Déjà, on parle dans les 2 cas de pratiques urbaines ! Donc je ne comprends pourquoi on veut nous expedier hors des centres villes sur des spots qui ne correspondent en rien à notre pratique quotidienne ( si ce n'est gaspiller de l'argent pour seulement qques pratiquants qui eux apprecient les courbes mais qu'on ne voit donc jamais en centre ville)... Donc chacal, tu as l'air d'en savoir bcp mais tu semble oublier l'essentiel : il y plusieurs disciplines en skateboard ! Et le street, c'est pas de la pisicine (pool)... Si je pousse ton raisonnement pourquoi ne pas accepter la construction eventuelle d'un half pipe en solution à un pb posé par des streeteurs. Ben ça me parait pas très judicieux. Investir des sommes dans un bowl ou autres parcs éloignés du centre ville pour des streeteurs, c'est comme envoyé des basketteurs sur un terrain de foot.! Donc tu vois, selon moi et bien d'autres comme jino, l'essentiel est de répondre avant tout aux besoins des riders locaux qui eux pour la grande majorité skatent place nap'. Et ce afin d'éviter les erreurs du passé (mauvais choix d'infrastructures, lieux etc...), et finalement ne pas vraiment solutionner le pb. Donc pour conclure je ne crois qu'il soit nécessaire que je me mette moi aussi au curling pour bien analyser le pb et en deviner ses possibles solutions. Je suis du même avis que jino concernant la tenue d'une réunion avec tous les pratiquants concernés afin de confirmer l'orientation de nos choix. Sandy
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