vendredi 25 septembre 2009

Pour le skatepark de Douai, les jeunes se rebiffent.


Parue dans la voix du nord le 23 septembre 2009




Mordus de skateboard cherchent vrai « spot » pour s'entraîner

mercredi 23.09.2009, 04:52 - La Voix du Nord



| LOISIR |

Depuis deux ans, les fans de planche à roulettes de l'arrondissement ont un seul et unique lieu où exercer leur art : le parc de la rue de Flers, à Douai. Récemment, quelques Douaisiens ont mis sur pied un projet abouti de skate parc à l'Arsenal. Mais les plans sont toujours dans les cartons de la mairie.

PAR ÉLISE CHIARI

douai@lavoixdunord.fr PHOTOS « LA VOIX »

Les roulettes grondent sur le bitume. Le bruit sourd s'amplifie, puis plus rien. Un jeune vient de décoller sur son skateboard et, genoux fléchis, retombe d'un claquement brusque sur le « bump », sorte de soucoupe volante en béton. Non, non, ce n'est pas un remake de Harry Poter ni des Envahisseurs. C'est une scène classique de skateboard, comme on en voit presque tous les jours au skate parc de la rue de Flers, à Douai. Mais à écouter les mordus de glisse qui se trouvent là, on va bientôt jouer un film intitulé À la recherche du skate parc perdu.

« Avant, on avait un skate parc pas mal à Lauwin-Planque, mais il a été fermé », déplore Thomas Lhermite, skater de 18 ans. Trop de nuisances sonores, semble-t-il. Quant à celui de Cuincy, « il était en bois. Ce type d'équipement s'abîme très vite », poursuit le jeune Douaisien. Ne reste plus que le skate parc de la rue de Flers. Mais le « bump » commence à se gondoler et le « curb » (grand banc en béton) est trop grand. « L'arrondi est impossible à prendre. Ce skate parc n'a pas été conçu par une entreprise de skate, alors forcément, ce n'est pas adapté », constate Thomas.

Il y a deux ans, il a décidé de prendre les choses en main avec quelques amis. Ils réalisent des esquisses, contactent un architecte spécialité et prennent rendez-vous avec les responsables des espaces verts de la ville. Le lieu est tout trouvé, ce sera à l'Arsenal. « C'est un endroit où il y a de la place et peu d'habitations autour. » Sur 300 m², les skateurs, en étroite collaboration avec les espaces verts et l'architecte, organisent l'espace : ils envisagent un « quarter pipe » (sorte de mur incurvé à la verticale), un « craddle » (sphère en béton) des marches, un « handrice » (marches avec une rampe)... Avec ça, plus besoin d'aller à Lille, Valenciennes ou Arras.

À l'été 2008, les choses se concrétisent. « On avait plus qu'à avoir le feu vert pour construire. On avait même calculé pour que les bétonneuses passent sur le terrain. On a tout présenté au maire, passé une heure dans son bureau. Depuis, plus de nouvelles (lire ci-dessous) », soupire Thomas, qui estime qu'un vrai skate parc à Douai, c'est une sacrée aubaine. « On peut faire des contest (compétitions), ça ramène des sponsors, des têtes d'affiche du skate. » Thomas pousse même le raisonnement un peu plus loin : « Les parents auraient pu amener leurs enfants au skate parc et pendant ce temps-là, faire tourner l'économie locale en allant faire du shopping. »

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