dimanche 12 avril 2009

Nice: Inauguration du nouveau skatepark et 1ère manifestation



Publié le 12 mars 2009 dans Nice Matin, Christian Estrosi peut se mordre les doigts d'avoir sous estimé les skateurs qui ont manifesté lors de l'inauguration de leur nouveau skatepark qui a couté 83 000 euros sans avoir consulté les pratiquants et écouté les doléances des associations.

Une inauguration qui tourne à la manifestation ! Hier matin, l'adjoint aux sports Gilles Veissière a dû renfiler son maillot d'arbitre pour calmer la colère des skaters (à gauche), très déçus du nouvel équipement qui leur est proposé (en bas à gauche). : Photo Patrice Lapoirie



« Un vrai skatepark pour la 5e ville de France ». Le message affiché sur la banderole n'a rien d'une annonce publicitaire. C'est de contestation qu'il s'agit. Oui, une mini-manif de skaters mécontents, hier matin, sur le plateau sportif Comte-de-Falicon (Nice-Nord), lors de l'inauguration d'un espace qui leur est dédié !
Drôle d'inauguration, donc. Au point que l'adjoint municipal aux sports, Gilles Veissière, doit renfiler fissa son maillot d'arbitre international pour désamorcer un problème local. À son arrivée, un attroupement s'est déjà formé autour de la directrice de territoire, en vive discussion avec la trentaine de skaters venus représenter la NASB (Nice association skateboard).
Equipement de quartier
Pourquoi râler, alors que la Ville livre un équipement de proximité de 83 000 e ? « Parce que ces structures ne sont pas adaptées, estiment Florent, Alex et Ryan. OK, ça part d'un bon sentiment. Mais le revêtement est rugueux, l'espace minuscule... Ils ne nous ont pas demandé notre avis. Résultat, sans le faire exprès, ils ont construit un truc... nul. »
Effectivement, il ne paie pas de mine, ce skatepark en service depuis novembre 2008. « Il n'y a pas de " big " rampe, OK. Mais ça reste un équipement de proximité », sourit Séverine Christ-Thomas. La multichampionne du monde de roller, embarrassée par la tournure des événements, découvre tout juste le park auquel elle a prêté son nom. « Cela dit, ça permet déjà de s'entraîner. Après, pour une pratique plus avancée, il faudrait d'autres installations. »
L'alternative Jean-Bouin
C'est précisément ce que réclame « Toto », le porte-parole des skaters. A côté du rollerpark créé en 2004 à Jean-Bouin, par exemple. « Jusqu'ici, l'accès nous est interdit. Or, il y a 2 000 à 3 000 m2, où on pourrait libérer un espace pour les skaters. »
Impossible, selon le président de la Ligue Paca de roller-skating. « On a bataillé pour obtenir Jean-Bouin, et il faut déjà refaire la dalle, affirme Eric Ferrando. Mais il semblerait que le député-maire ait un gros projet pour tout niveau de pratique. Vers Carras, ce serait très bien. »
En attendant, les jeunes skaters viennent aussi dire leur ras-le-bol d'être mal aimés, d'être délogés des places Masséna ou Garibaldi, leurs « spots » favoris. Alors, plutôt que de sortir le carton rouge, Gilles Veissière invite au dialogue : « Montez un petit comité, faites-moi des propositions. » Rendez-vous est fixé en mairie jeudi.
Christophe Cirone
Nice-Matin

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Quand est-ce que notre cher Jean Pierre Pernaud mettra son nez là dedans dans combien ça coute?
Les gens "non pratiquants" doivent s'imaginer que ce genre de structure ne coute que quelques centaines d'euros alors que c'est loin d'être le cas.
Et pendant ce temps les pseudo fabricants "professionnels" continuent de s'en mettre plein les poches sans embaucher de réels pratiquants et un minimum de travail (modules dépassés...)
Tout cela sur le dos des mairies mal informées et des pratiquants

Anonyme a dit…

http://eness3d.over-blog.com/article-pour-sauver-ce-projet-39155842-comments.html#c