mercredi 1 septembre 2010

Blois : De la dure vie du skateur dans la ville !



Entre un skatepark inutilisable et une interdiction de faire de la planche à roulettes à la Halle aux grains, les skateurs glissent toujours dans une impasse.

L'architecture de la place de la Halle aux grains se prête bien à la pratique du skateboard. - - Photo NR Comme presque chaque fin d'après-midi, Jérémy, 16 ans, s'essaye à différentes figures aux alentours de la Halle aux grains. Ce skateur débutant sait qu'un arrêté municipal interdit les places de la République et Jean-Jaurès aux planches à roulettes. Mais, avec ses bancs, marches et autres rebords, le lieu reste le repère privilégié des skateurs blésois. « D'un côté, on se fait verbaliser (NDLR : l'amende est de 11 €), de l'autre, on a nulle part où aller », dénonce Aymeric Nocus, skateur depuis dix ans et vendeur au skateshop Mighty Moe.
Vers un nouveau skatepark ?

Il y a bien un skatepark en Vienne, mais adeptes de la glisse comme habitants s'accordent à dire que le site, construit en 2004, est « dégradé », « pas adapté », « impraticable », et même « dangereux. » Et « trop excentré. Du coup, personne n'y va », constate Jérémy.
Blois a donc encore du pain sur la planche. La municipalité en est consciente et un nouveau projet de skatepark serait dans les tuyaux. « Plusieurs pistes sont étudiées et pourraient être envisagées », note avec prudence Bernard Mériel, adjoint au maire chargé des sports. Le futur palais des sports de l'îlot Laplace semble la piste « la plus sérieuse. » En attendant confirmation, les pro skatepark ne relâchent pas la pression. Le groupe Facebook, « pour ceux qui veulent un nouveau skatepark à Blois » regroupe 459 membres et une pétition ayant recueillie plus d'un millier de signatures circule. Un skatepark oui, mais pas pour être parqué. Certains as de la glisse aimeraient que de petits spots soient disséminés dans divers endroits du centre-ville : un banc, une barre, une courbe contre un mur. Une solution au double avantage pour Aymeric : « Ça ne coûte presque rien et ça permettrait que tout le monde ne soit pas concentré au même endroit. »
Reste encore à faire évoluer les mentalités. « On comprend que le bruit puisse déranger, mais on en a marre du cliché skateur = vandale. Le skate est une activité positive qui permet de canaliser les jeunes », clame le jeune vendeur qui rêve d'une ville aménagée dans le style de Barcelone ou San Francisco. « Ça reste une activité de rue », insiste-t-il, reconnaissant qu'un skatepark n'empêchera pas les skateurs d'utiliser leur planche à roulettes à la Halle aux grains ou ailleurs. « Mais, au moins, on aura une alternative », souligne le jeune Blésois.

Stagiaire NR : Noémie Guillotin

3 commentaires:

Anonyme a dit…

sympa de reprendre ce papier... Mais ce qui aurait été encore plus sympa : de citer le journal source, à savoir La Nouvelle République du Centre-Ouest. Merci à vous.

chacal a dit…

nous citons habituellement nos sources, d'ailleurs nous avons gardé le nom de la journaliste. C'est un oubli.

Anonyme a dit…

Les skateurs sautent pendant des heures en faisant un boucan répétitif "Slam ! slam ! slam! slam ! slam! slam ! .." Eux cela ne les dérange pas ni ceux qui ne sont pas concernés. Mais je peux vous dire que lorsque vous êtes confronté à ce genre de problème, surtout aux beaux jours quand les fenêtres sont ouvertes, c'est carrément INSUPPORTABLE. Parfois j'ai l'impression que les flics sont sourds car ils ne disent rien. Il est vrai que quand on ne reste pas sur place, c'est différent. Slam ! Slam! Slam! Slam ! Slam ! Slam !
Je trouve la ville de Blois de plus en plus bruyante l'été, et cela dérange les touristes sur les terrasses qui aspirent à un peu plus de calme. Les volumes sonores sont excessifs, sous prétexte d'animation. Ainsi les balises sonores mal réglées qui résonnent dans le vieux Blois qui va continuer à se vider de ses habitants si on ne prend pas garde au bruit, ou plutôt à l'excès de volume sonore des animations et concerts, ce qui est très différent du bruit automobile ou autre qui est acceptable.