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Lannion
Le skate-park est convoité par les vacanciers
Pour ceux qui veulent voir du spectacle, le skate-park est un excellent endroit.Chaque jour, pendant l'été, des dizaines de sportifs s'y réunissent.
Reportage
« Attends Laure, mets ton pied gauche un peu plus sur le bord arrière et ton pied droit au milieu. » La fillette de 7 ans descend de sa planche, et tente d'exécuter les conseils de son cousin, Nicolas.
« J'essaie de faire sauter mon skate, mais c'est dur », confie la demoiselle, dans un grand sourire. Pas du tout découragée, elle paraît même plutôt fière d'être la seule fille ¯ et la plus jeune de tous les cascadeurs réunis ¯ ce samedi après-midi, au skate-park.
Curb, rail, barres... l'idéal
Pour le moment, à 15 h, ils ne sont qu'une dizaine. Vincent, apparemment très averti, en profite pour enchaîner les figures sur les barres, rails et autres curb. Une combinaison fort impressionnante. « Là, je viens de faire un slide. C'est-à-dire que j'ai glissé sur l'obstacle avec ma planche », explique ce jeune de 19 ans, venu travailler dans la restauration à Trébeurden cet été, et vite devenu un fidèle du skate-park.
« J'ai été surpris de tomber sur un aussi bon matériel. Le béton est tout lisse, vraiment l'idéal. Toutes ces installations ont bien dû coûter entre 100 000 et 150 000 €. » Vincent a du flair. « Autour de 100 000 € », confirme Alan Diverrès, directeur-adjoint des services techniques. Tout a été bien pensé : un revêtement anti-frottement permet d'éviter les nuisances sonores.
« Chez moi, à Reims (pourtant une plus grande ville), il y a juste quelques modules en inox. On est obligés de rouler dans les rues, mais les policiers municipaux nous collent des amendes », continue-t-il en sortant une clé à molette de son sac à dos. Il resserre ses roues. « Aujourd'hui, j'inaugure une nouvelle planche. En cinq ans de pratique, j'en ai bien cassé une quarantaine. Le problème, c'est qu'il a beaucoup plu ces derniers temps, et que le bois mouillé fait gonfler la planche, ce n'est pas bon. »
Aujourd'hui, pas de pluie. Pas de gros vent non plus qui bloquerait la planche pendant un saut. Juste une petite brise, le temps parfait pour la glisse. D'ailleurs, vers 16 h, les sportifs affluent. Il faut maintenant attendre son tour pour s'élancer sur un des obstacles.
Nicolas, qui a laissé sa cousine rouler de ses propres ailes depuis un petit moment, va trouver un camarade pour le défier au jeu éponyme du sport, le « skate ». « C'est une course qui se pratique à deux personnes ou plus. L'un après l'autre, on réalise une figure, un trick comme on dit, que l'autre doit répéter. S'il rate, le joueur se prend une lettre du mot skate », précise le premier. Une sorte de pendu à roulettes, en fait.
« J'ai eu chaud, là »
Tous ces jeunes ne partent pas en vacances ou passent l'été chez leurs grands-parents. Le skate-park prend ainsi des airs de villégiature au quotidien. « Chaque jour, en rencontrant les autres, on apprend des nouveaux gestes », ajoute Nicolas.
Nathan, le plus jeune garçon de l'après-midi, ne manque pas un rendez-vous. Au début, il était un peu intimidé par les grands, mais après plusieurs jours de pratique, il n'hésite pas à se faufiler derrière leurs roulettes. Heureusement, il est armé de la tête aux pieds : casque, coudière, genouillère, protège-poignets.
« Indispensable, vu le nombre de gamelles qu'il se prend », ironise son papa. On a osé compter : une trentaine en quelques minutes ! Mais Nathan se relève toujours avec un joyeux, « j'ai eu chaud là », et ne demande qu'une seule chose à son papa : « Est-ce qu'on peut revenir demain ? »
Aline FONTAINE
Reportage
« Attends Laure, mets ton pied gauche un peu plus sur le bord arrière et ton pied droit au milieu. » La fillette de 7 ans descend de sa planche, et tente d'exécuter les conseils de son cousin, Nicolas.
« J'essaie de faire sauter mon skate, mais c'est dur », confie la demoiselle, dans un grand sourire. Pas du tout découragée, elle paraît même plutôt fière d'être la seule fille ¯ et la plus jeune de tous les cascadeurs réunis ¯ ce samedi après-midi, au skate-park.
Curb, rail, barres... l'idéal
Pour le moment, à 15 h, ils ne sont qu'une dizaine. Vincent, apparemment très averti, en profite pour enchaîner les figures sur les barres, rails et autres curb. Une combinaison fort impressionnante. « Là, je viens de faire un slide. C'est-à-dire que j'ai glissé sur l'obstacle avec ma planche », explique ce jeune de 19 ans, venu travailler dans la restauration à Trébeurden cet été, et vite devenu un fidèle du skate-park.
« J'ai été surpris de tomber sur un aussi bon matériel. Le béton est tout lisse, vraiment l'idéal. Toutes ces installations ont bien dû coûter entre 100 000 et 150 000 €. » Vincent a du flair. « Autour de 100 000 € », confirme Alan Diverrès, directeur-adjoint des services techniques. Tout a été bien pensé : un revêtement anti-frottement permet d'éviter les nuisances sonores.
« Chez moi, à Reims (pourtant une plus grande ville), il y a juste quelques modules en inox. On est obligés de rouler dans les rues, mais les policiers municipaux nous collent des amendes », continue-t-il en sortant une clé à molette de son sac à dos. Il resserre ses roues. « Aujourd'hui, j'inaugure une nouvelle planche. En cinq ans de pratique, j'en ai bien cassé une quarantaine. Le problème, c'est qu'il a beaucoup plu ces derniers temps, et que le bois mouillé fait gonfler la planche, ce n'est pas bon. »
Aujourd'hui, pas de pluie. Pas de gros vent non plus qui bloquerait la planche pendant un saut. Juste une petite brise, le temps parfait pour la glisse. D'ailleurs, vers 16 h, les sportifs affluent. Il faut maintenant attendre son tour pour s'élancer sur un des obstacles.
Nicolas, qui a laissé sa cousine rouler de ses propres ailes depuis un petit moment, va trouver un camarade pour le défier au jeu éponyme du sport, le « skate ». « C'est une course qui se pratique à deux personnes ou plus. L'un après l'autre, on réalise une figure, un trick comme on dit, que l'autre doit répéter. S'il rate, le joueur se prend une lettre du mot skate », précise le premier. Une sorte de pendu à roulettes, en fait.
« J'ai eu chaud, là »
Tous ces jeunes ne partent pas en vacances ou passent l'été chez leurs grands-parents. Le skate-park prend ainsi des airs de villégiature au quotidien. « Chaque jour, en rencontrant les autres, on apprend des nouveaux gestes », ajoute Nicolas.
Nathan, le plus jeune garçon de l'après-midi, ne manque pas un rendez-vous. Au début, il était un peu intimidé par les grands, mais après plusieurs jours de pratique, il n'hésite pas à se faufiler derrière leurs roulettes. Heureusement, il est armé de la tête aux pieds : casque, coudière, genouillère, protège-poignets.
« Indispensable, vu le nombre de gamelles qu'il se prend », ironise son papa. On a osé compter : une trentaine en quelques minutes ! Mais Nathan se relève toujours avec un joyeux, « j'ai eu chaud là », et ne demande qu'une seule chose à son papa : « Est-ce qu'on peut revenir demain ? »
Aline FONTAINE
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